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terça-feira, 27 de abril de 2010

Le Portugal se défend "d'être dans une situation aussi critique que la Grèce"



Le Portugal n'est pas dans une situation aussi compliquée que la Grèce, même si la pression exercée par les marchés financiers est préoccupante, a déclaré lundi 26 avril le ministre des affaires étrangères portugais, Luis Amado. "Nous n'avons pas menti sur nos statistiques. Elles sont fiables et nos déséquilibres macroéconomiques ne sont pas aussi profonds", a-t-il expliqué en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Luxembourg. "Le gouvernement fait tout ce qui peut être fait pour éviter une situation comme celle (de la Grèce)".

Lundi, la Bourse de Lisbonne s'est enfoncé à plus de 3 % en milieu d'après-midi, tandis que les taux de rendement de la dette portugaise à long terme s'envolaient à plus de 5 % dans le sillage des taux grecs, qui évoluent toujours à un niveau record. Les primes de risque exigées par les investisseurs pour détenir des obligations grecques et portugaises plutôt que des bunds allemands, qui servent d'étalon, ont atteint un nouveau niveau historique, à respectivement plus de 700 et 200 points de base.

Luis Amado a d'ailleurs rappelé que le Portugal ferait partie des pays qui viendraient en aide à la Grèce dans le cadre du dispositif d'aide mis en place par l'Eurogroupe. Ce dispositif prévoit de mettre à disposition d'Athènes un total de 30 milliards d'euros de prêts bilatéraux, complétés par 10 à 15 milliards de la part du Fonds monétaire international (FMI).

UN PROBLÈME DE COMPÉTITIVITÉ

Tout en reconnaissant une "problème de compétitivité portugais" et des anticipations de croissance basses, le ministre de affaires étrangères a insisté sur le fait que le Portugal s'était d'ores et déjà engagé sur la voie de profondes réformes structurelles, liées notamment à son système de sécurité sociale. "Cela devrait avoir un impact sur la manière dont les marchés lisent la situation à long terme du Portugal", a-t-il fait valoir, avant d'appeler à ce qu'une solution politique soit trouvée au niveau européen afin d'éviter toute contagion.

Confronté à un déficit record de 9,4 % du PIB pour une dette de 126 milliards d'euros (76,6 % du PIB) l'an dernier, le gouvernement socialiste portugais s'est engagé à ramener le déficit à 8,3 % en 2010, puis sous la limite européenne autorisée de 3 % du PIB d'ici à 2013, grâce à un plan d'austérité drastique axé sur une réduction des dépenses.

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